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La rentrée Roller Derby du PHC

Après une saison 2013-2014 fructueuse pour la section mixte de Roller Derby du PHC, avec l’arrivée de deux intervenants coaches : Viking et Dark Pistol et l’entrée en compétition d’une partie de ses membres début 2014, formant l’équipe des Gueuses de Pigalle, contre respectivement: (cliquez sur les logos pour voir les photos des matchs) All Blocks logoLes All Blocks : défaite 139 à 122 (ici)

Les Succubes Les Succubes : victoire 218 à 111 (ici)

The Voodoo Vixens Et The Voodoo Vixens : victoire 139 à 122 (ici)

Sans compter les nombreux scrimmages (rencontres amicales) qui nous ont permis de progresser, merci à nos adversaires (La Boucherie de Paris, Les Knock’and Roll Cannibals de Creil, Les panthères de St Gratien et les Banshees d’Argenteuil)!

La nouvelle saison commence fort avec une section de plus de 50 membres nouveaux et anciens, et le lancement imminent de l’équipe masculine des Calebrutes de Montmartre ainsi que d’une seconde équipe féminine (B).

L’équipe A de son côté n’est pas en reste avec une première rencontre contre l’équipe de Lille B en Octobre 2014 qui s’est soldée par une belle victoire contre une équipe valeureuse : (cliquez sur les logos pour voir les photos des matchs)

Lille Roller GirlsLille B « Les Glorious Batardes » : victoire 244 à 88 (ici)

La seconde équipe des Gueuses de Pigalle s’apprête, Samedi 18 Octobre à jouer pour son premier match contre les Psyko’Quads à Ris Orangis, n’hésitez pas à venir les encourager !

Le bal des JammeusesCliquez sur la bannière pour avoir accès à l’évènement Fb

Psyko'Quads SGS Roller DerbyLes Psyko’Quads SGS Roller Derby : victoire 179 à 111 (ici)

 

Témoignage d’Illmatar pour son premier Match:

« Deux grands terrains de foot verdoyants sous le soleil de ce samedi d’octobre, en bordure d’une avenue à fort trafic automobile, où il serait vain de chercher une boulangerie : je dois être arrivée à destination. Un milieu sans repère, surdimensionné, hostile pour les sous-doués de l’orientation : un complexe sportif, quoi. M’enfin, c’est où, la halle multisports pour le roller ? Coup de fil du coach Mat Tricks qui veille et me guide, et soulagement en voyant sa silhouette au loin. Le temps de les rejoindre, et ce sera la fin de la bulle de concentration solitaire, le début du partage : du stress, mais du courage aussi.

Je traverse le parking, mes patins sur le dos, quand une voiture me frôle, klaxonne, et me sanctionne d’une faute imaginaire par la vitre passager : « Black one-one, Cutting ! ». Puis redémarre en trombe. Je rêve ou on vient de me mettre un petit coup de pression ? C’est bon, je suis sortie de ma bulle, j’ai la niake. J’ai aussi une légère gueule de bois. Vous avez dit Gueuse ?

Ça fait du bien de retrouver l’équipe. Je taxe une moitié de Snickers chez Crushing Daisy, des abricots secs et une compote chez Némoragie, et on prend possession du vestiaire. Après l’échauffement dehors sous le soleil, on chausse nos patins, on se maquille. Les peintures de guerre, c’est bon pour le mental, et en face, les Psyko’Quads sont grimées à faire peur. Et moi, j’ai peur ? Non, ça va.

Disons qu’il ne faut pas me le demander plusieurs fois.

Sur le banc, Dead Poulette prend l’équipe en main pour parler de son organisation des lignes. Elle est à l’écoute, nous implique dans ses choix. C’est rassurant, tout comme la présence sur le match d’anciennes Gueuses bien défraîchies et avisées. Est-ce que ça me va de jammer souvent ? Pas de contre-indication de mon cerveau. Dans le public, des Gueuses et Calebrutes nous soutiennent, quatre de mes amis sont venus jusqu’ici et m’encouragent. Jammer ? Plutôt deux fois qu’une, ouais !

Le match commence. Les filles scorent avec fluidité dans les deux premiers jams, je suis fière de m’élancer pour le 3e, et n’hésite pas à enfoncer de l’épaule dans le mur adverse à coups de Pimousse : petits mais costauds. Je passe dans une brèche. Je retrouve les sensations de l’entraînement, mes défauts aussi. Mon manque de finesse technique est pour le moment compensé par une énergie folle. Mat Tricks nous coache depuis le bord du track. « Passe et call ! » C’est comme si c’était fait, coach. Mon mal de crâne ? Envolé !

Les jams se succèdent et nous menons d’une dizaine de points. Je commence à fatiguer mais notre capitaine Major Kusanakill nous drive sur le track avec savoir-faire. On joue ensemble, on construit des choses, on réussit souvent, on échoue parfois. Lily Dirty et Crushing Daisy m’épatent. Plutôt novices aussi, elles assurent et envoient valser hors track des jammeuses adverses en pleine course, à de nombreuses reprises. Je suis fan !

La deuxième mi-temps est plus contrastée, puisqu’après une remontée des Psyko’, nous nous envolons en tête du score. Je tombe souvent, trop souvent, me repose pas mal entre les jams.  Blondie Carnage des Psyko’ est alignée quasi systématiquement en même temps que moi, et ne me lâche pas. Je fatigue. Mais de nombreuses Gueuses jamment avec succès. Léo de Hurlevent est superbe avec son patinage de danseuse et sa précision. Wolfy la réservée assure avec l’étoile. Némo et Royale Canine envoient des jams à 20 points. Aller Illma, ça suffit de regarder le spectacle : je réclame de porter l’étoile au prochain jam. Cette fois, la Psyko’ Blondinette, je vais la déglinguer, la mouliner, la désosser. Ah benh non, c’est la fin du match. Déjà ?

Embrassades et remerciements sincères sur le track entre les équipes, les officials et le public. Dans les vestiaires que nous partageons, ça déconne à plein tube, ça chante, ça se douche, ça se vanne. Les Psyko’ sont des amours, nous avons toutes le sourire aux lèvres, on s’aime plus que Lara Fabian. Un effet des bonbons estampillés Psyko’Tropes offerts par nos adversaires ? Non, juste un des effets secondaires fortement désirables d’un match de roller derby. Demain, je vous parlerai des muscles de mes jambes qui semblent transformés en bois sec, et se parent d’un motif léopard très tendance composé de bleus et d’hématomes. Mais pour le moment, je demande : quand est-ce qu’on recommence ? »

(c) Illmatar,

Illmatar
(c) Seb Poulalion